Après du manga, encore du manga ! Ma lecture hebdomadaire de cette semaine n’est autre que celle d’un géant du genre : Osamu Tezuka. Il est déjà apparu sur le site après ma lecture de Kaos, récit de science-fiction des début de l’auteur, publié en France par Cornélius. Cette fois, c’est dans un tout autre registre que je me suis attaqué à sa narration. Avec L’homme qui aimait les fesses, Tezuka change de style et propose une vision fantasque du japonais moyen.
Publié en 1970 par Jitsugyo no Nihon Sha, un éditeur historique japonais, Fûsuke Fuunroku – titre original de L’homme qui aimait les fesses – est traduit et réédité en 2012 par les Éditions Flblb.
Tezuka change de style et propose une vision fantasque du japonais moyen
Avec plus de 700 œuvres originales, Osamu Tezuka n’est plus à présenter. Père du manga moderne dont il s’empare après guerre, il n’aura de cesse de créer des styles, renouveler le genre, peaufiner son art jusqu’à toucher le monde entier, et entraîner d’innombrables auteurs à suivre son exemple ou à s’inspirer de son travail.
Dans L’homme qui aimait les fesses, Tezuka s’essaye aux genres du fantastique et de la satire. Difficile d’allier les deux ? Certes, mais pas pour un maître comme Osamu Tezuka. Il réussit brillamment à proposer une vision satirique du japonais lambda, aux fantasmes clichés et aux pulsions libidineuses, dans un univers invraisemblable, qui incorpore des éléments et des événements fabuleux dans le Japon des années 70. Que ce soit sur les plans scénaristiques ou graphiques, la science-fiction d’Astro ou de Kaos paraît bien loin…
L’auteur propose une vision satirique du japonais lambda dans un univers invraisemblable
Avec L’homme qui aimait les fesses, vous allez pouvoir lire du Tezuka comme vous avez rarement pu en lire. C’est tordant, un peu cul, un peu glauque, et facile à lire. Fûkuse est un employé de bureau quelconque a qui il arrive toutes les (mes)aventures… Dans un style toujours inspiré de celui de Disney ou Iwerks et qui peut faire parfois penser à du Zep ou à du Groening, les 22 récits qui composent l’ouvrage devraient en ravir plus d’un !
L’homme qui aimait les fesses © 2012, Éditions Flblb, 1970, Jitsugyo no Nihon Sha, Osamu Tezuka
15,5×22 – 483 pages – Noir & Blanc
20€
Trois articles de référence :
– L’homme qui aimait les fesses, de Raimaru sur manga-news.com,
– L’homme qui aimait les fesses – par Osamu Tezuka – editions flblb, d’Aurélien Pigeat pour actuabd.com,
– L’homme qui aimait les fesses (6,8/10) Fûsuke and Suppon monogatari, par Dominiquel pour ponpokopon.net.