Le festival international de la bande dessinée (fibd) a ouvert ses portes, ça y est ! C’est la 43ème édition à Angoulême, et la 5ème pour moi – j’ai commencé en 2011. Après avoir obtenu mon pass-presse ce matin, j’ai fait un petit tour… Certains évènements, certaines expositions s’annoncent vraiment intéressants, voire magiques, mais d’autres s’annoncent un peu moins bien, malheureusement ! Bon ça reste un festival de grande ampleur, ça reste un évènement international, ça reste Angoulême : LA ville de la bande dessinée.
Les projections d’Akira, de Steamboy, les tables rondes (le mythe dans la bd, la revue Aaarg!…) les documentaires (uchronie, parodie…), les concerts dessinés, les conférences, l’expo’ Lucky Luke, l’expo’ Otomo et j’en passe ! Tout ça sera (comme chaque année) une véritable expérience, une source d’enrichissement, de partage, de communion entre bédéphiles, d’amour et de franche rigolade ! Par contre, entrer dans un espace pro’ pour une table ronde portant sur « la femme dans la bande dessinée » avec tellement de monde qu’on se croirait dans le métro parisien (ligne 13), ce n’est pas vraiment cool…
C’est un tout petit problème dans un évènement de cette taille, mais il contribue malgré tout à sa détérioration. La place des femmes dans la bande dessinée (en tant qu’auteurE ou personnage) est questionnée depuis longtemps, particulièrement à Angoulême. Le souci ici, c’est la loi de proximité de l’information, une loi vieille comme le journalisme… Donc forcément, à l’approche de l’évènement, et comme les organisateurs ont nominé 30 messieurs pour le fauve d’or, tout le monde en parle. L’été dernier, quand 147 dessinatrices créaient la Charte des créatrices de bande dessinée contre le sexisme, tout le monde s’en foutait !
Bref, c’est aussi ça le festival de la bd à Angoulême : de la polémique, de la mésentente, du désaccord, le scandale ! Certains s’en indignent et font des pétitions, d’autres iront toujours. Je crois faire partie de cette deuxième catégorie, optimiste, et même s’ils ont écorché le nom de mon site sur mon pass, je visiterai, j’explorerai et je découvrirai à nouveau le festival, Angoulême, ses bulles, ses cases et ses bars. Promis.